So outdoor ! Aux Jeux Olympiques, le canoë-kayak est représenté avec deux épreuves bien distinctes. Le slalom est sans doute la plus médiatisée des deux. Il se déroule dans un bassin avec des courants artificiels pour compliquer la course et recréer les conditions rencontrées dans les rapides, ces eaux vives que l’on trouve en descente de rivières.
Après une première apparition aux Jeux Olympiques de 1924, cette discipline est introduite officiellement en 1972 à Munich avant d’être retirée. Elle ne réapparaitra qu’en 1992, aux Jeux Olympiques de Barcelone. Également apparu en 1924, la course en ligne du canoë-kayak est une toute autre discipline, moins mise en avant que le slalom, et pourtant. Au contraire du slalom, elle sera introduite officiellement aux Jeux de Berlin en 1936 et jamais retirée depuis. Plus ancienne, elle diffère du slalom en cela qu’elle se déroule en eau calme, sur un bassin aménagé comme un lac.
La discipline se décline en plusieurs épreuves, plus nombreuses pour les hommes que pour les femmes. Il existe à la fois plusieurs distances à parcourir, mais aussi des différences en termes de taille et de poids de canoë-kayak. Il faut donc d’abord comprendre la composition des équipements des professionnels du canoë et du kayak. Les bateaux sont dotés d’une coque en V pour optimiser la glisse et d’un gouvernail actionné par la barre située sur le cale-pieds. Les kayakistes pratiquent leur sport assis et munis d’une pagaie double appelée cuillère. Les céistes ont un genou posé dans le bateau et un pied posé plus en avant; ils se servent d’une pagaie simple (la pelle).
Les disciplines de canoë admises aux Jeux Olympiques pour les hommes sont donc les suivantes : C-1 sur 500 et 1000 mètres, C-2 sur 500 et 1000 mètres. C-1 désigne une discipline où le canoë fait 520 cm au maximum pour un poids de 16 kg, alors qu’en C-2, le canoë utilisé ne dépasse pas 650 cm et 20 kg. En kayak masculin, on dénombre cinq épreuves olympiques : K-1 (520 cm, 12 kg) sur 200, 500 et 1000 mètres, K-2 (650 cm, 18 kg) sur 200, 500 et 1000 mètres et enfin, K-4 (1100 cm, 30s kg) sur 1000 mètres. Pour les femmes, le nombre d’épreuves est largement réduit. Seul le kayak est autorisé, qui plus est uniquement sur 500 mètres (K-1, K-2, K-4). Évidemment, le chiffre indiqué derrière les lettres « C » ou « K » donne une information sur le nombre de participants qui prennent place dans le bateaux. Le C-1 et le K-1 sont dits monoplaces, avec un seul athlète, tandis que le C-2 et le K-2 sont bi-places, en duo. Le K-4 désigne les équipes à quatre participants.
Les athlètes français engagés dans ces disciplines à Londres en 2012 sont au nombre de neufs. On compte cinq hommes et quatre femmes. Cyrille Carré est l’un des athlètes français présent à Londres pour la course en ligne. Sacré champion du monde en 2007 en K-2 (bi-places), l’auxerrois justifie jusqu’à présent d’une carrière majoritairement menée en double avec Philippe Colin. Certainement galvanisé par son titre individuel de champion d’Europe la même année en K-1, il retournera vers le monoplace après avoir accompli ce pourquoi ils s’était qualifié avec Philippe Colin, à savoir les olympiades de Pékin en 2008. Cependant, la fédération française les ré-associe en 2011 en prévision des Jeux 0lympiques de Londres de 2012. Pourtant, il s’y présente aux JO en K-1 sur 1000 mètres. Il finira aux pieds du podium en finale B, à la quatrième place. Mathieu Goubel est pour sa part engagé en C-1 sur 1000 mètres. Champion d’Europe sur cette distance en 2008, il peut également se vanter de ses trois titres glanés en championnat du monde en 2009. Il décroche tout d’abord la médaille d’argent en C-1 1000 mètres, puis le bronze le lendemain en C-1 500 mètres. Il sera également titré